La Voie de l’Enfant...

« La vie peut être regardée comme un rêve, et la mort comme un réveil. »

Arthur Schopenhauer

Lorsque j’ai quitté l’école des hommes, j’ai naturellement suivi la voie de l’enfant. Cette aspiration remonte à mon plus jeune âge. Je n’avais pas dix ans quand j’écrivais candidement…

« Le Père Noël, un jour, est venu vers moi
Il m’a dit : sois sage, enfant, Je te donnerai le Mot
Mais, quel mot, grand-père, parle droit !
« Fais la rime, enfant, et regarde plus haut »

Le Mot

Un mot, un seul, nous disait-il …

Et tous cherchaient à deviner

Ce mot qui devait leur ouvrir

Les portes d’or de l’avenir,

Ce mot que Dieu tenait secret

Dans on ne sait quel lourd coffret,

Ce mot-clé sur lequel jamais

Deux personnes ne s’accordaient.

En hommage à Maurice Carême

En 1988, naquit « La source », un petit conte bien étrange tant il semble à la fois simple, puissant et engageant.  Un écrin pour l’enfant qui se présente :

La source

Au fond de la terre, germa sans bruit une goutte de cristal et la terre jubilait. Elle recevait,là, le berceau du soleil.

Au commencement, tout se fit sans bruit, sans mot, on n’entendait que le souffle de l’Esprit.

La source était née.

L’enfant qui a grandi au rythme de l’arbre, à ses pieds, vit la source répandre la vie. Il la suivit, chemina longtemps à ses côtés. Il avait les yeux clairs et le corps tranquille. Un jour, la source faiblit. Et l’enfant, émerveillé, vit devant lui une immense terre blonde, comme des milliers de grains de sable. Ils crissaient sous ses pas. Et l’enfant comprit que c’était là son désert et la source s’évanouit au fond de la terre.

Et l’Enfant souffle sur le sable pour qu’il devienne pluie.

Et son chant est caresse du vent : « Vous êtes grains de sable, privés d’eau, privés de pain, privés de regain, vous êtes trop privés, vous devenez communs. Mais l’amour en gouttes d’eau passera. La source vous gagnerez, sans l’attendre. Mais n’oubliez : source bue sans aimer n’étanche pas la soif, cœur qui reçoit sans donner ne vivra pas ».

Et l’Enfant dessine sur le sable le signe de l’eau …

Et son chant sculpte l’espoir :

« Adam, je te salue, tu reviens en nos lieux. De tous temps tu étais, aujourd’hui, tu deviens. Qu’importe le prophète, qu’importe le voyant. Si l’aigle cherchait à savoir pourquoi et comment il vole, il tomberait comme pierre. Ajuste tes ailes à ton pied. Tu vivras à la tranche de tes rêves, juste à la frontière, si près, si près de ton pays. Tu es grand dans le petit et l’humilité appartient à l’univers de ceux qui s’en passent, ne l’oublie pas. »

Ainsi parla l’enfant et un grand silence se fit dans le désert.

L’amour de l’Enfant séduit la source. Jaillissant de nouveau, elle se fit ruisseau, ouvrit la rivière, gonfla le fleuve, s’oublia dans la mer et l’enfant la suivit. Il vit aujourd’hui au cœur du Soleil. Il n’a pas de maison, ses escaliers sont en papier, ses cheveux bouclent au printemps, au gré d’une chanson, il est le frère des écoliers.

La même année, lors d’une sortie hors du corps, je vais vivre une première aventure extra-ordinaire. Ce qui devait être une petite sieste de confort dans la campagne vosgienne va sceller ma vie terrestre.

L’Esprit ne se joue pas de nous, Il aime à jouer tendrement avec nous.

A la vitesse éblouissante d’une fusée Ariane , me voici propulsée dans le grand vide inter-conscience (à défaut d’intersidéral, d’interstellaire ou intergalactique) jusqu’à n’être qu’un point de suspension flottant dans l’espace-temps-mémoire. Qui vient alors effleurer ma conscience ? Je l’ignore mais  me voici attirée vers un lieu étrange, souterrain, éclairé d’une lueur d’aurore ou de crépuscule et qui laisse à penser à des catacombes. D’immenses blocs de pierre pêle-mêle tracent et encombrent le chemin. Pensée : « je suis en dessous d’un monument ? d’une pyramide ? Qu’est-ce donc ? »

Se glisse alors à ma gauche un très grand chien jaune, si grand que ma main vient se poser tranquillement sur son encolure. Tel un chien guide d’aveugle, il m’accompagne  jusqu’à une porte gigantesque à plusieurs vantaux.

 

Le chien se tourne alors vers moi :  Mon Dieu !  Mais ce n’est pas un chien, c’est le visage resplendissant d’une femme, intense de beauté dans ses méplats, lisse comme un marbre blanc, luminescent de l’intérieur, qui me fait signe d’entrer  …

A ma droite, une joyeuse fête bat son plein sous la forme d’un banquet. Les hommes et les femmes, autour de l’immense table, sont de toutes races, de toutes origines, de toutes langues en une seule et leurs atours chatoient de mille couleurs bigarrées.

Mais je suis fortement invitée à partir vers la gauche où se trouve la Crèche. Pensée : « ah ! c’est donc un baptême ». Je m’approche. Le nouveau-né est assis, vêtu d’une étoffe arlequin  (Allez visiter ce site : « Arlequin ou la Couleur du Monde » et vous comprendrez combien déjà certains s’essaient à respirer au rythme de l’Enfant !). Pas plus grand que « Tom pouce »,  Il converse, enseigne et tous l’écoutent. Il se lève, vient vers moi et, sans mot dire, m’offre une bulle d’or (imaginez une sorte de bulle de savon éthérée dont les contours seraient esquissés à l’or fin).

Et là, fin du voyage. Mon âme est rapatriée dans l’instant, à grande vitesse et je reprends ma conscience ordinaire, un peu sonnée ! Il me faudra plusieurs heures pour retrouver tous «mes esprits » comme on dit ici dans ce monde à l’envers, ce qui me fait rire.

Trois jours plus tard, en visite chez mon amie Catherine, sa toute jeune fille Aleth me tend fièrement un dessin de sa composition : Un lion à tête de femme ! Grâce à cette enfant, je comprends, et c’est fulgurant, que j’ai rencontré la Sphynge …

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Que signifie cela ?

Eh bien, que l ’Enfant du Nouveau Monde est déjà là. Nous préparons sa venue. Parfois, en méditation-visualisation, il se présente, fragile, gracile, souverain, sur le dos d’un éléphant blanc.Tout ce « donné » est encore à réaliser, à conquérir et à vivre.

Accueillez-le.

Comment accueillir l’enfant ?

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En vivant l’éternel présent

Est-ce si difficile de vivre intensément le moment présent ? Lorsque je vous rencontre, vous n’êtes pas une personne passée ou une personne future, seulement la personne immédiatement là, et me voici captivée par vous, happée, concentrée sur vous entièrement, totalement tandis que je vous évoque, tandis que vous m’offrez en partage l’espace de votre parole intérieure. Le demain comme l’hier, est un présent.

 

En s’inscrivant dans la transparence et l’innocence

Dans cette posture journalière de clairvoyante, combien de fois fus-je interpellée par ce symbole d’une vitre laissant passer la lumière … presque chaque jour. Il me fallait gagner en transparence, apprivoiser le mental afin qu’il se soumette de bonne grâce et vienne accompagner intelligemment la joyeuse spontanéité de l’intuition, ces moments de grâce de la clairvoyance qui font révélation.

De la transparence à l’innocence, il n’y a qu’un pas, en résonance …

Alors, j’ose : la parole s’élance, les mots se prononcent, ce qui se meut et s’émeut au fond de moi dans le face à vous, compose l’histoire, le script et la bande-son et je livre, je délivre, je libère … Et ce « je » ne s’écrit ici que pour la commodité du propos. C’est nous, devrons-nous dire dès maintenant, dans ce partenariat invisible et invincible des âmes qui se prononcent.

Il m’arrive, au titre de cette innocence, de ne rien comprendre des tenants et aboutissants de ce qui coule naturellement de ma bouche. Inutile. L’autre a déjà compris. Un sourire ému et entendu me cueille et me récompense au passage : « vous ne pouvez pas comprendre,  moi  si ! »

Clin d’œil, complicité, connivence.

Et là mon cœur tressaille. Voilà ce que j’appelle le fil pur,  voilà la clairvoyance qui se passe presque du traducteur. Le clairvoyant établit un tel pont psychique qu’il semblerait que le visiteur se parle à lui-même en direct, se consulte en quelque sorte. Et c’est exactement ce qui se passe.

Souvent, je souris de moi-même, empruntant le jargon d’un électricien : « Tout au plus, puis-je réclamer d’être une bonne boite de dérivation ! « 

En marchant d’un pied ferme et engagé

Etre soi-même ne consiste pas s’appliquer, en vernis soigné et multi couches, une sincérité de surface.

L’âme-enfant est si chevillée au corps dans cette aventure philosophique et spirituelle que le corps (physique, psychique, mental ainsi que ces « corrélateurs » invisibles) ne peut être qu’à l’observance du SOI.

L’âme-enfant ne cherche pas à plaire. Elle est bien trop sensible à la source et à l’estuaire pour se compromettre dans le long fleuve de la comédie humaine.

Le seul courant est, non pas d’énoncer une vérité car nul ne l’atteint sur cette terre, mais d’aller au plus juste « de l’instant » pour l’avancée et l’épanouissement de l’autre et, du même coup, de soi.

Le pari s’avère injuste et douloureux quand celle ou celui qui s’en vient ici ne l’entend finalement pas de cette oreille et exige, prêt(e) à payer en monnaie sonnante et trébuchante  (avouez que l’expression, isolée du trébuchet, devient cocasse), le bon prix pour s’entendre délivrer sa part de rêve égotique, être rassuré d’être ce qu’il n’est pas ou n’est pas encore.

L’enfant ne cède en rien.

 

En laissant éclore fraîcheur d’âme, confiance, abandon

L’enfant se jette dans le vide. Il a confiance. Il est aimé ; il vit dans l’Amour Régnant.

De la même façon, à chaque rencontre, le clairvoyant, symboliquement, se jette dans vos bras, à la conquête de vos terre-ciel, encore méconnus parfois, prêts à se dévoiler si le cœur vous le dit. Et vous tendez les bras avec bienveillance pour que l’enfant ne tombe pas. C’est là qu’il se met à vous conter votre histoire, à  chanter vos alphabets secrets.

Laissez le faire,

Laissez vous faire,

Ecoutez votre être intérieur …

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Osez l'infini

Si vous souhaitez poursuivre maintenant le chemin extra-terre de l’Enfant, nous pouvons dès lors prolonger le regard vers nos au-delà, nos au-dedans, nos ailleurs.

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D’emblée,

Notre personnalité terrestre, inscrite dans l’illusion, ne survit pas plus que notre enveloppe corporelle. Nos idées, nos pensées s’éparpillent, nos idéaux, nos croyances, nos dogmes, se dissolvent. Etrangement, rien ne se perd, pour autant, du chemin parcouru dans la transmutation énergétique qui s’opère.

 

Reste la Mémoire au sein de laquelle l’atome spirituel que nous sommes reprend sa place « dans sa vibration propre », dépouillé et enrichi à la fois d’une matière qui a évolué avec nous, grâce à nous, à travers nous. Cette Mémoire est Matrice pour l’enfant, Grimoire pour le vieil homme.

Nous avons besoin de mots et d’images ici-bas quand, dans nos « Ailleurs »,  l’esprit libéré vibre dans « l’ineffable nudité du non-dit ». Il est donc, vous l’admettrez, bien acrobatique d’exprimer sans mot dire, l’essence des mondes d’outre-vie.

La poésie, tout comme la langue des oiseaux (le son de l’âme), sont ces portes dérobées qui permettent cependant de s’y glisser.

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Au-delà de nos morts individuelles, peut-être pourrions-nous, en premier lieu, nous poser la question préalable de la survie ou de l’extinction de notre espèce « homo sapiens ». N’oublions pas qu’en 4,5 milliards d’années, des milliers d’espèces sont apparues sur la terre, se sont déployées puis ont disparu. L’homme d’aujourd’hui est certes, dans son genre, sophistiqué mais tout à fait apte à disparaître.

Y aurait-il, en ce cas, survivance dans l’au-delà ? Même sans double ou reflet terrestre ? Certes. Notre nature est double justement (physique et spirituelle) -quand d’autres manifestations de la vie ne sont que spirituelles-  et je fus pénétrée par le regard lumineux et profond d’un bébé australopithèque (race disparue depuis un million d’années avant notre ère) sur le chemin m’emmenant aux Annales Akashiques.

Je ne m’attendais pas à cette rencontre. Existe-t-il ce petit ? Vit-il ? Oui, à mon sens, en son temps d’incarnation. L’intensité de son regard ne m’a plus jamais quitté. Qu’a-t-il pensé en me croisant ? Que j’étais un être d’ailleurs quand j’étais un voyageur dans l’intemporel ?

Décidément, la vie se conjugue au présent, toute manifestation du Vivant s’inscrit en éternité et toutes ses formes demeurent en mémoire et tissent la mémoire.

 

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Et la mort, alors ?

Quelle est-elle ?

Un pont, une transition, une mutation ?

 

Voici comment la Voix intérieure, la voix de l’enfant, parle de ce mystère :

 

Parlons du temps

 

Dis, dis qu’ils sont

Dis ! Qu’ils deviennent,

Dis ! Qu’ils demeurent en Maison.

La Demeure est réponse d’éternité,

La Demeure est temps qui ne coule pas

Intégration de mort en vie, absorption en divinité.

(extrait d’Even Guil «  Naissance »)

Parlons de L’Éternité et de l’Amour

 

Enfant de l’amour, laisse faire le jour,

Le jour, grand jour où la mort et la vie s’unissent dans l’amour!

L’amour, la mort, l’amor, l’amour,

Danse dans les mots, viens dans nos contrées,

Conte de fée et fils d’ange et sache bien et sache dire

Que l’amour est la mort et la mort se fait vie

Vie éternelle de l’homme debout,

Vie éternelle de l’homme dans l’échelle

Et l’écho d’Eloïm retentit à l’oreille,

L’aile de ton ange est d’or et son sourire vermeil,

 

(Even Guil extrait d’ »Olifant »)

 

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Parlons de l’infini et de la musique

 

« Mourir, mourir, sourire d’amour, tendre agonie de l’éveil …

Et l’enfant découvre une terre inconnue

Où tout se confond dans l’infini des nues.

Et l’enfant se met à chanter et il chante

Il chante la pluie du grand haut qui bénit les mourants.

Et il chante, chante encore,

musique des sphères en brise légère ».

(Even Guil extrait de «  Septentrion »).

Parlons du pont de Lumière 

 

« Si tu hâtes le temps, tu gâtes le temps et ne crains pas,

L’homme vivra jusqu’à trépas.

Trépas, trépasse, trépassez, passez au-delà!

Dépassez le trait, dépassez le trois et faites le pas,

Vos pas dans l’effroi sont pour moi grande joie.

Chaque jour vous pleurez la mort et mon aile vous chante la vie

Regarde, regarde le pont, regarde le pont et l’au-delà des directions

Du centre du soleil, mille rayons pour l’homme qui traverse murmure du son.

En premier le chant, suivra la lumière, les cœurs attendris seront en prière.

Ainsi est la loi, ainsi est l’arrêt, volonté d’homme est téméraire. »

 (Even guil extrait de « Vocation »)

 

Ces quelques strophes sont extraites d’ une transcription « mot pour mot » de ce qui me fut donné d’entendre et de recueillir en 1990 au cours d’une expérience fabuleuse m’initiant à certains mystères. Seuls le langage poétique et la langue alchimique des oiseaux, voyez-vous, peuvent suggérer par leur rythme et leurs fréquences subliminales les réalités d’outre-vie.

Où allons-nous ?

Notre sur-vie, au-delà du porche « mort-naissance », ne fait aucun doute pour celles et ceux qui ont vécu l’expérience de la mort imminente ou sont aptes à sortir de leur corps en toute conscience.

En revanche, il n’est pas simple de répondre à cette question avec nos mots ordinaires.

Je me limiterai donc à évoquer ici ce que j’ai ressenti, uniquement ressenti au plus profond de moi, me gardant bien d’aller puiser dans un livre pour ânonner ensuite maladroitement la leçon d’un autre … tant il est vrai que nos croyances d’hier ne sont pas nos réalités de demain, repoussant aux confins l’idée même d’effleurer la VERITE.

Sur le chemin de la Co(n)-naissance, il est bon de ne pas s’alourdir de savoirs. De ce fait, j’essaie davantage de « vibrer au diapason » que de chercher des explications.

Chacun de nous est « parcelle de Dieu » pour y revenir.

Nous dormons dans la matière et nous rêvons la matière. Elle est illusion et nous sommes ici-bas des apprentis créateurs.

Pour revenir à notre essence originelle, nous n’avons de cesse de nous laisser « aimanter », au gré  de l’irrésistible attraction qu’exerce sur nos âmes (et même nos corps de matière !) l’Amour Divin.

Paradoxalement, pour naître, pour se « réveiller », il nous faut mourir.

C’est la première étape. Là, tous ensemble, nous tournoyons, chantons, prions, minuscules poussières encore habillées de souvenir et d’avenir, enfermées dans une illusion spatio-temporelle, involuant au rythme des incarnations successives, évoluant au rythme de nos morts, laissant à chaque passage un peu de nos errances.

Cette latence est brève (au regard de l’Eternité, s’entend) tandis que nous filons à grande vitesse vers la Lumière.

** Au-delà des cycles d’incarnation et en même temps que nos incarnations, nous évoluons sans cesse dans des vibrations de conscience parallèles. C’est difficile à imaginer pour l’intellect humain.

 

Vient le temps de la renaissance.

En quel lieu, en quel temps, puisqu’il n’y a ni lieu, ni temps dans l’éternité. La conscience est si élargie et nous n’avons plus de contours.

La goutte d’eau sait-elle qu’elle est l’océan ?

Dans l’immense matrice, nous reposons : c’est aussi la Ténèbre. Si elle se vit ici sur la terre en simulacre, elle se vit principalement dans l’au-delà. Dans l’ombre, l’âme aspire à la lumière, l’âme répond à l’appel divin car il est  tout  simplement de son essence d’y répondre.

De retour à la Maison,

L’âme rejoint  le cœur d’un feu qui ne brûle pas. Elle se fait UN.  C’est une autre mort, pour une autre vie, le Grand Eveil pourrions-nous dire maladroitement, phase de transition, encore une fois, pour tenter le JE SUIS QUI JE SUIS, l’ultime réintégration.

Remarque : l’élargissement de la conscience est progressif jusqu’à envelopper l’univers. Il ne m’a pas été donné d’en saisir toutes les étapes.

Les médiums n’ont pas l’apanage de la connaissance, loin s’en faut. En revanche, les créateurs et les artistes qu’ils soient peintres, sculpteurs,  musiciens, écrivains et poètes, parce qu’ils vont puiser au lac tranquille de l’Esprit, savent pressentir et exprimer dans toute sa subtilité et chacun à sa manière, la fantastique aventure de l’humanité, la dramatique beauté de sa quête.

Quand les âmes se font chant » écrit François Cheng …

« Quand les âmes se font chant,
Le monde d’un coup se souvient.
La nuit s’éveille à son aube ;
Le souffle retrouve sa rythmique.
Par-delà la mort, l’été
Humain bruit de résonance
Quand les âmes se font chant. »