En tant que clairvoyante, une distinction s’impose entre le devin et l’acte de divination et le voyant et l’acte de clairvoyance. Prudence et circonspection sont de mises quand il s’agit justement de divination.
Aujourd’hui, on va chez un voyant comme on va chez le coiffeur ou l’épicier. La démarche s’est banalisée au point de la réduire à un simple geste de consommateur.
Or, une lecture n’est pas un acte anodin tant elle peut avoir de retentissements d’un point de vue moral, psychique, psychologique, spirituel et, bien sûr, matériel.
Posons-nous alors une question élémentaire : à quoi peut bien nous servir de connaître notre avenir ? Par exemple,
- A conjurer nos peurs grandes et petites, en bref, à conjurer notre peur de vivre ?
- A donner ou redonner l’espoir, car, dit-on en France « l’espoir fait vivre » ?
- A nous donner la bonne marche à suivre ?
Cela peut, de prime abord, nous paraître positif mais, à y réfléchir plus avant, l’être humain pourrait bien s’enliser dans l’idée d’un destin « préfabriqué » dont il n’aurait plus qu’à attendre la matérialisation, le détournant de toute pensée ou acte « créateurs ». D’ailleurs, on dénonce aujourd’hui un phénomène de dépendance et d’addiction chez certaines personnes qui ne peuvent plus prendre la moindre décision sans aller consulter leur voyant.
Qui est, dès lors, le Maître de la Maison ?
Voilà pourquoi quand un visiteur se saisit de crayon et papier pour prendre dictée de mes paroles, je l’en dissuade car la parole de l’un ne fait pas le chemin de l’autre et je l’invite au partage , à « un pas de deux » subtil et profond, confiant et respectueux afin que cette rencontre soit tremplin, au-delà des simples prédictions, à une nouvelle dynamique de vie, une émergence, une affirmation et une réalisation de lui-même.
La clairvoyance invite à rendre l’autre clairvoyant, responsable, libre penseur de sa vie.

Sans cette dimension, la divination ne peut être que pernicieuse en nous enfermant dans une attente passive et fataliste d’évènements décrits comme autant de scènes ponctuelles, sans légende et sans lien, cartes postales énigmatiques suspendues à la corde du temps et qui nous laisseraient dans une interrogation plus grande encore, voire une confusion.
Cet outil de travail ainsi redéfini nous entraîne alors dans les profondeurs de l’être jusqu’à ressusciter ce que j’appelle « le mot de la naissance », un mot qui résume son pari de vie, son défi parfois, le rôle que l’âme a décidé de tenir en cette incarnation.
Récemment, sur mon livre d’or, une personne a écrit :
« Il est extrêmement rare de rencontrer un être comme Françoise. Au-delà de ses prédictions d’une précision étonnante, c’est un dialogue d’âme à âme qu’elle offre, cadeau inestimable car si rare.
Je l’avais rencontrée l’année passée, une première fois. Ce jour-là, elle avait su répondre aux questions que je me posais sans même que je les formule. Telle une guidance venue tout droit du ciel, elle avait su me remettre sur ma voie, alors que j’étais sur le point de me fourvoyer. Certaines de ses prédictions se sont d’ailleurs déjà réalisées.
Il y a quelques jours, je l’ai rencontrée à nouveau pour faire le point. J’ai enfin compris pourquoi j’étais venue, non pas seulement à son cabinet, mais dans cette vie.
Vous rappelez-vous comment on nomme ces êtres de lumière qui nous guident en nous protégeant ? Des anges gardiens, n’est-ce pas ?
Merci infiniment… »
Catherine
Par ange gardien, il faut bien sûr comprendre qu’il s’agit du Maître de la Maison, le Maître Intérieur, le sien ! … pas le mien.
Voilà la clairvoyance de demain , d’aujourd’hui déjà au cœur évolutif de l’Homme. Je l’appelle « reliance ».
Nombreux sont les yogis qui, sur le Chemin de Sagesse, développent naturellement le don de clairvoyance. Certains saints catholiques, tel que le Padre Pio (1887-1968), également (clairvoyance –bilocation – guérison spirituelle). Ce don fait partie des « petits pouvoirs » que l’être acquiert dans l’émancipation spirituelle de son être assoiffé de Lumière Divine.